Cambriolé, le refuge des chats appelle aux dons à Toulon
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Une semaine après avoir été «visité», le refuge de Lagoubran à Toulon se mobilise pour éviter qu’une «double peine» soit infligée aux 200 pensionnaires.
«Il est lamentable de dépouiller un refuge qui a déjà du mal à survivre», réagit Michèle Medio. Une semaine après le cambriolage du refuge municipal des chats de Lagoubran, avenue Aristide-Briand à Toulon, la vice-présidente de l’Association toulonnaise des amis du chat (Atac) se dit encore «bouleversée», tout comme les bénévoles et les salariés.
À quelques semaines de l’été, et de sa triste vague d’abandons – 198 animaux recueillis par le refuge en 2014 -, l’Atac n’avait pas besoin d’être victime de ce coup dur.
Une «première» dans la vie du refuge
Michèle Médio œuvre pour la cause animale depuis 1991, et a en charge la gestion du refuge depuis 2004. C’est la première fois qu’elle constate un tel fait.
Dans la nuit du 29 mars au 30 mars, un ou plusieurs individus se sont introduits par l’arrière du bâtiment. Pour éviter que les chiens du refuge mitoyen n’aboient, ils ont escaladé le grillage séparant le refuge du garage Nissan. Aucune effraction n’a été constatée.
Les «visiteurs indélicats» ont alors fait la razzia sur des sacs de nourriture entreposée dans la réserve: quatorze sacs de croquettes de 15 kg chacun, 8 packs de 6 boîtes de conserve, des produits d’entretien, une balance digitale, et même le hachoir électrique pour préparer la nourriture des vieux chats…
Ils ont également fait main basse sur de l’outillage (perçeuse, disqueuse, ponceuse, jeu de tournevis, et divers appareils électriques…) qui sert aux bénévoles pour entretenir le refuge.
Le bureau administratif a lui aussi été retourné. Un ordinateur portable et des fournitures de bureau ont disparu.
Le président de l’association, Alain Delahayes, a déposé plainte pour vol, dressant la longue liste des objets manquants. Michèle Medio évalue au moins « le préjudice entre 3.000 et 4.000 euros.» Cependant, au-delà du coût de remplacement du matériel, la vice-présidente pointe «le préjudice moral», subi par son équipe. Sept jours sur sept, salariés et bénévoles* se démènent pour offrir une seconde chance aux 200 chats recueillis chaque l’année.
Après avoir sensibilisé l’association «30 millions d’amis» sur cet «acte honteux» qui inflige «une double peine» aux animaux recueillis, l’Atac se tourne aujourd’hui vers la population. L’équipe du refuge a été touchée par l’élan de générosité de nombreux internautes. Elle espère recevoir des aides matérielles et pécuniaires afin de poursuivre sa mission dans de bonnes conditions.
*L’association Atac emploie quatre salariés, dont trois à mi-temps, et bénéficie de l’aide d’une dizaine de bénévoles.