Un projet de nouvel arrêté devrait prévoir des tirs de défense contre canis lupus dans les parcs nationaux où la chasse est possible.

Le loup pourra-t-il bientôt être tiré en zone cœur du parc du Mercantour, secteur considéré jusqu’ici comme un sanctuaire inviolable de la faune ? La mesure est réclamée depuis plusieurs années par des bergers des Alpes-Maritimes souhaitant défendre leurs troupeaux ovins en butte à des attaques récurrentes.

Elle fait partie des quatre propositions, présentées ce mercredi après-midi au ministère de l’Écologie par un groupe d’éleveurs emmené par Christian Estrosi, député-maire de Nice.

>>RELIRE. Haute-Roya: le préfet autorise des tirs de loups

Outre quatre représentants de la filière ovine, le groupe reçu par Ségolène Royal comprenait le président de la Fédération nationale des chasseurs, Bernard Baudin, le président de la Chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes, Michel Dessus, et le maire de Roquebillière, Gérard Manfredi, commune où s’est déroulée une attaque à proximité des habitations le 14 avril dernier.

Parmi les autres suggestions, la délégation a demandé la révision de la convention de Berne afin de permettre «comme l’Espagne l’a fait, de descendre d’un cran dans la protection du loup».

>>RELIRE. Attaque du loup à Roquebillière: la préfecture autorise des prélèvements

Elle a réclamé l’autorisation d’utiliser des chiens spécialisés pour mieux organiser la régulation du prédateur. Elle a enfin souhaité que les tirs à l’approche ou à l’affût puissent avoir lieu en dehors des battues. Ségolène Royal validera-t-elle les propositions?

«Aujourd’hui, glissait hier soir Jacques Courron, président de la fédération ovine des Alpes-Maritimes, «on nous a écoutés. Nous a-t-on entendus ? C’est une autre histoire». Christian Estrosi espérait de son côté «des réponses rapides».

>>RELIRE. Loup: l’abattage autorisé sous conditions par l’Assemblée

Un projet de nouvel arrêté, définissant la politique pour l’année à venir à l’encontre du prédateur, a été présenté le 21 avril dernier à Lyon au Groupe national loup. Il prévoit des tirs de défense contrecanis lupusdans les parcs nationaux où la chasse est possible.

Ce qui est le cas du parc des Cévennes mais pas celui du parc du Mercantour.

>>RELIRE. Attaque de loups à Roquebillière: des bergers reçus avec Estrosi par Ségolène Royal
>>RELIRE. Estrosi: le loup dans le Mercantour, « un scandale d’Etat »