Le Collectif animalier du 06 est opposé aux tirs dérogatoires. Etant donné les contraintes que l’accaparement des ressources et des territoires par les hommes font peser sur les autres espèces, il nous paraît totalement inadéquat et immoral d’accepter des dérogations à la protection des espèces qui bénéficient d’un statut relativement protecteur.
Nous devons nous battre pour étendre le statut d’espèce protégée à de nombreuses autres espèces en déclin, et refuser de cautionner une quelconque « régulation » anthropique. Le mot même est une mystification : les espèces prédatrices et les espèces proies sont en équilibre, sauf quand les humains s’en mêlent.
Hélas, certaines associations (des associations amies, parfois, que nous soutenons et qui nous tiennent à coeur) n’ont pas réalisé qu’en acceptant un tir, on ouvrait la voie à tous les autres, à une emprise accrue des chasseurs et des éleveurs, à des exigences croissantes. Ces gens là, les éleveurs, les chasseurs, ne raisonnent ni ne sentent comme nous. Ce sont les carnivores (loups, ours, lynx, mustélidés, renards…) qui font le plus directement les frais de l’incapacité du monde de la chasse et de l’élevage à vivre avec les animaux sauvages. Mais les conséquences de cette haine de la nature se retrouvent partout et sans cesse, tous les animaux en sont victimes, notamment oiseaux et herbivores.
Nous pensons également que l’élevage-et cela inclut le pastoralisme- n’est bénéfique ni aux milieux naturels, ni aux animaux, sauvages et d’élevage. Ni aux humains, d’ailleurs. De ce fait, nous considérons que c’est une erreur de fond que de soutenir l’élevage d’une quelconque manière. Le meilleur pour la nature et pour tous les animaux, dont notre espèce, ne peut venir que de la fin de la chasse, de la pêche et de l’élevage.
Cette bien triste histoire de louve assassinée par les détenteurs de chiens de troupeaux molossoïdes nous conforte dans notre positionnement : aucun tir de loup, l’abolition de la chasse et du piégeage, de la pêche et de l’élevage. Les humains ne savent pas s’adapter avec humilité et sobriété, ni accepter l’altérité des autres espèces. On ne peut donc espérer de réforme partielle respectueuse du vivant. Que nos sociétés transforment donc de fond en comble leur mode de vie.
Pour entendre l’interview de Jean-Marie Ouary de l’association Mille Traces, suivez le lien: