Mardi 16 décembre, le Collectif Animalier du 06 et l’ADDA
ont organisé une soirée-débat avec l’auteur, éditorialiste, biographe et présentateur de télévision,
Franz-Olivier Giesbert,
à l’hôtel Splendid de Nice.
Une soirée-débat très mouvementée avec la présence de Mr Jean-Pierre Kieffer, président de l’OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir), de Mr Leboucher, président de l’ARPA (Alliance pour le Respect et la Protection des Animaux), de Mme Andrée Alziari Negre, ancienne déléguée à la protection animale de Nice, de Mr Berger représentant de l’AVF (Association Végétarienne de France) et d’une centaine de personnes dans le public, pour la plupart partisanes de la cause animale.
L’ambiance est donnée très rapidement, Mr Giesbert ayant une position franche sur les abattoirs, mais une vision plus retenue sur l’exploitation animale dans son ensemble. Qu’à cela ne tienne : Mme Sammut, de l’ADDA, l’interpelle vivement et d’entrée de jeu sur la question des animaux sauvages dans les cirques.
Mr Giesbert, qui adore les cirques et a pour ami le dresseur du cirque Pinder, pense que les animaux peuvent être heureux dans les cirques !… Soit.
En ce qui concerne la corrida, il pense que c’est un problème secondaire par rapport aux horreurs des abattoirs…
Alors la salle, s’est exprimée !
Pourquoi les animaux de cirque sont ils retenus en cage s’ils sont si heureux de leur détention ? Pourquoi privilégier une cause plutôt qu’une autre à partir du moment où l’on souhaite redonner une place d’être sensible à l’animal ?
Pour la majorité des personnes présentes dans la salle, s’il faut lutter pour les animaux d’abattoir victimes d’un zoocide (pour reprendre le terme de Mathieu Ricard) à l’échelle planétaire, il n’en demeure pas moins qu’il faut aussi se battre pour l’animal de foire. Parce que le spectacle de la mise à mort d’un taureau reste abjecte en ce sens qu’il est un amusement ! Parce que retenir des animaux sauvage en captivité pour divertir le public est un spectacle d’un autre temps… Parce que nous voulons faire sortir l’animal de sa condition d’animal-objet, d’animal-marchandise.
Mr Giesbert a été interpellé sur nos combats, nous n’avons pas toujours été en accord avec ses idées, le débat n’en a été que plus intéressant et il y a eu de l’ambiance !
Nous retenons évidement de Mr Giesbert son engagement dans un combat colossal pour une France moins barbare avec les animaux de bouche.
Il nous a d’ailleurs témoigné des atrocités qu’il a vues lorsqu’il a visité des abattoirs, et nous ne pouvons qu’être en accord avec lui lorsqu’il emmène sur le devant de la scène un sujet très polémique : l’abattage rituel. Il ne s’agit évidement en aucun cas de bannir tel ou tel rite religieux, mais d’abolir des souffrances inutiles puisqu’il est possible de saigner un animal inconscient après électronarcose.
Son message est de vivre aujourd’hui avec tout ce que la science nous a appris sur l’intelligence et le ressenti animal, avec plus de respect et de compassion pour ces êtres sensibles.
Nous remercions vivement Mr Giesbert d’avoir participé à cette rencontre et nous restons de tout cœur avec lui pour dénoncer les conditions d’élevage et d’abattage, car il est un porte-parole de taille dans ce combat…
Nous le remercions tout autant pour s’être longuement prêté au jeu des dédicaces et nous espérons qu’au vu de son affection particulière pour nos amis les bêtes, les pertinentes interventions du public auront su le convaincre que toutes les causes de souffrance animale méritent d’être stigmatisées.
Christine INAUDI.
Une partie des membres du collectif animalier et de l’ADDA,
réunis autour de Mr Giesbert.
La salle était comble..
une centaine de personnes sont venus assister au débat.