Cecil le lion et les bons sentiments très sélectifs

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Cecil le lion sur une photo non datée. | Andy Loveridge / AP

Le lion est mort. Difficile de qualifier l’ampleur de la vague d’émotion qui a déferlé sur les réseaux sociaux et les médias après l’abattage du félin Cecil, icône du Zimbabwe, par un dentiste américain lors d’une partie de chasse. Déluges de commentaires et de photos, traque du chasseur jusqu’aux menaces de mort, indignations et pleurs de célébrités, centaines de milliers de dollars versés à des organismes de recherche et à des ONG de protection des animaux sauvages.

Rien ne paraît pouvoir étancher la peine et l’indignation collectives. A tel point que le Zimbabwe a interdit la chasse près du parc national Hwange, que des compagnies aériennes nord-américaines se sont engagées à ne plus transporter de trophées et qu’un sénateur américain a proposé une « loi Cecil » contre ce sport désormais honni par l’opinion publique occidentale.

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