Code Animal donne un visage aux singes détenus à Niederhausbergen.

Alors que le centre d’élevage de primates du fort Foch, à Niederhausbergen (Silage, pour Simian Laboratory Europe), a été autorisé à s’agrandir pour accueillir davantage d’animaux, Code animal publie des images de l’envers du décor : l’intérieur du fort et les cages dans lesquelles sont placés les animaux, avant d’être revendus à des laboratoires de recherche.

Le 13 mai dernier, les associations Animalsace et Pro Anima réunissaient environ 450 personnes à Strasbourg pour protester contre l’extension du centre de primatologie de Niederhausbergen (Bas-Rhin). Une unité de recherche en éthologie du CNRS et de l’université de Strasbourg, qui détient également des primates en quarantaine avant leur revente à des laboratoires d’expérimentation animale. Le projet du centre vise à doubler les effectifs des animaux, passant de 800 à 1 600 primates détenus.

Conditions sordides

Face au discours du Silabe, qui présente ses infrastructures comme un élevage modèle, Code animal publie de nombreux clichés pris à l’intérieur du fort, alors que Nicolas Herrenschmidt, actuel président du zoo de l’Orangerie, à Strasbourg, en était encore le directeur.

Plusieurs témoignages concordants attestent de conditions sordides dans des lieux reculés du fort : des singes encagés, sans litière, dans des cellules sans lumière et dans des états parfois inquiétants.

“J’ai moi-même visité le fort, il y a plusieurs années, lorsque Nicolas Herrenschmidt en était le directeur, indique Franck Schrafstetter, président de Code animal. Il ne m’a montré que les cages extérieures et les animaux destinés aux études comportementales. Nous n’avons donc pu avoir accès à ce qui était caché que grâce à des témoignages et à des photos prises par des personnes indignées de ce qu’elles voyaient.”

Code animal a fait le choix, au nom de la liberté d’information, de publier des clichés de l’intérieur du fort. L’association demande à ce que la lumière soit faite sur les conditions de détention actuelles et passées de ces primates. Et ce, d’autant que le