Respect pour les pigeons des villes

Malgré son inutilité et sa violence à l’égard des oiseaux, la méthode de régulation la plus courante dans les villes et communes est la capture et l’abattage des pigeons.

Les pigeonniers contraceptifs sont une solution éthique et efficace au nombre important de pigeons en ville. GAIA encourage les villes et communes à cesser de procéder à des captures et à mettre en place et gérer des pigeonniers contraceptifs pour limiter le nombre des pigeons en ville.

Nos résultats

Plusieurs villes belges ont cessé de pratiquer des captures et certaines ont installé un pigeonnier Plusieurs villes belges ont cessé de pratiquer des captures et certaines ont installé un pigeonnier
Suite à notre enquête, la ville de Bruxelles a mis un terme aux stérilisations cruelles et inappropriées de pigeons Suite à notre enquête, la ville de Bruxelles a mis un terme aux stérilisations cruelles et inappropriées de pigeons

Comment nous aider ?

Demandez à votre municipalité quelle est sa politique en matière de pigeons

Ressources

Législation sur le Bien-être animal

En savoir plus

Le pigeon des villes est un animal dont l’histoire est liée à celle de l’homme depuis l’Antiquité. Messagers, élevés pour leur chair… puis finalement abandonnés, les pigeons livrés à leur sort s’installent en ville pour subsister.

Malgré les désagréments qu’on leur reproche (fientes sur les bâtiments et coût du nettoyage), les pigeons jouent un rôle social pour de nombreux citadins, qui aiment leur présence, et souvent les nourrissent de façon inadaptée. Ces inconvénients ne justifient pas le sort cruel que les villes et communes réservent souvent à ces oiseaux.

Abattage, stérilisations : violent et inefficace

Malgré son inutilité et sa violence à l’égard des oiseaux, la méthode de régulation la plus courante dans les villes et communes est la capture et l’abattage des pigeons. Capturés dans des filets ou des cages, les pigeons sont ensuite gazés, souvent au CO2, un gaz qui entraîne une mort douloureuse. Les captures accélèrent la reproduction des oiseaux restants. Aussi, après quelques mois, une population neuve de pigeons est entièrement reconstituée et les captures se poursuivent sans fin, plusieurs fois par an.

La stérilisation chirurgicale, une pratique de la ville de Bruxelles jusqu’à l’intervention de GAIA en 2011, est réalisée avec une faible anesthésie locale, très insuffisante pour un acte chirurgical aussi lourd. Les opérations impliquent des souffrances importantes et probablement une forte mortalité. Cette pratique est interdite sur le territoire belge (et était donc réalisée en France pour la ville de Bruxelles).

Les graines stérilisantes ne sont pas recommandées car il n’est pas possible de contrôler la quantité ingérée ou de s’assurer que d’autres espèces ne mangeront pas le grain. Les effets secondaires sont méconnus. Par ailleurs, il n’existe pas de graines contraceptives enregistrées en Belgique. La castration chimique des pigeons est donc une pratique interdite.

Le pigeonnier contraceptif : éthique et durable

Un pigeonnier installé dans un lieu stratégique et fréquenté par les pigeons doit offrir le gîte et le couvert (graines). Le nourrissage dans le pigeonnier est essentiel à l’attractivité de l’installation. Les oiseaux s’y ravitaillent et y font leur nid. Les oeufs sont alors remplacés par des leurres en plâtre ; le contrôle de la population s’effectue donc avant la naissance.

Le succès d’un pigeonnier dépend de paramètres qu’il convient d’étudier dès le début du projet. Un pigeonnier efficace :
* est placé au bon endroit
* est conçu de façon adéquate (taille, isolation, facilité d’entretien)
* est entretenu chaque jour pour rester attractif * est géré par un comité de gestion qui veille à son bon fonctionnement et à son entretien

Santé publique : pas de danger

Les risques de contagion suite au contact avec ces oiseaux ou leur fientes sont infimes. Toutefois le mythe des pigeons vecteurs de maladies continue à être propagé sans fondement scientifique, notamment par les sociétés spécialisées dans leur abattage. Le paratyphus, la tuberculose et les maladies des perroquets ne sont pas transmis par le pigeon et la forme de tuberculose qui les touche n’est pas dangereuse pour l’homme.