Un poème

Mères

Ce matin quand je me suis levée
J’ai entendu les vaches meugler.
J’ai tout d’abord cru à un danger
Mais j’ai entendu la voix du fermier.
Alors j’ai tout de suite compris
Ce qu’il avait entrepris.
Il venait chercher les petits,
Maintenant qu’ils avaient bien grossi.
Elles se sont toutes rassemblées
Et elles se sont mises à hurler.
Mais le fermier n’entendait pas le cri
Des mères à qui, on enlève leur petit.
Il les a mis dans son camion de la mort
Sans l’ombre d’un remord.
Et il est parti sans se retourner
Sans même les regarder.
Plusieurs heures ont passées
Et elles sont toujours là, prés des barbelés
A pleurer l’enlèvement de leur nouveau né.
Comment peut-on dans notre société
Accepter si peu d’humanité ?
On le sait maintenant
Que pour devenir fort et grand
On n’a pas besoin de manger ces enfants.
Alors demandez vous si notre appétit
Vaut le prix de leurs vies.
Myriam Bled page Poésie

Photo de Poésie.